JESSY'S MATTER

Mon passage au DIU (stérilet) cuivre : mes premières impressions

Copper IUDs

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J’espère que vous allez bien –avouez que le titre de l’article vous enchante déjà !-, je voulais depuis quelques temps vous parler de la pose de mon stérilet il y a peu mais je souhaitais d’abord prendre un peu de recul sur la situation pour être sûre de ce que je vais écrire.

Si vous lisez cet article, il y a des chances pour que vous soyez intéressées par la pose d’un DIU. Avant toute chose, je tiens à vous dire que ce n’est pas un acte anodin, il faut impérativement que vous acceptiez de porter un corps étranger en vous. Si cette perspective ne vous enchante pas, je vous déconseille pour l’instant de franchir le pas car il y a des chances que vous le rejetiez. Voilà, le décor est plante, mais ce n’est pas encore fini. Loin de là.

Mon parcours sous pilule

Dès l’adolescence, avec l’apparition des règles et des premiers petits copains, j’ai eu droit à une visite chez mon médecin généraliste –qui était une femme, ouf, pas facile à 15 ans de parler de ce genre de choses à un homme– et on m’a prescrit la pilule, la Minidril, qui m’a très bien convenu pendant 10 ans, mis à part un peu d’acné mais je n’ai pas « souffert » plus que ça, à cet âge c’est normal. Mes cycles étaient donc réguliers puisque calqués sur ma pilule mais assez longs, j’en avais pour presque une semaine mais je m’y suis faite.

Puis vient l’année fatidique de mes 24 ans. Et là c’est le drame. Du jour au lendemain, une acné kystique sévère, le seins tendus avant l’arrivée des règles, des douleurs, bref, je ne la supportais plus. De retour chez le médecin pour passer cette fois à Leeloo, que j’ai gardé plusieurs années parce qu’au bout de quelques mois, les symptômes ont fini par s’estomper pour carrément disparaître. Le seul qui m’ait donné du fil à retordre était mon acné, qui a nécessité un traitement antibiotique assez fort –je me rappelle que ma peau pelait, je ne pouvais même plus sortir– pour en venir à bout.

L’année de mes 27 ans, rebelote tout part en cacahuètes, en pire… Plus rien ne me convenait, c’était affreux… On m’a prescrit pas moins de quatre pilules différentes en 9 mois de temps, autant vous dire que mon corps n’a pas aimé et me l’a fait savoir… Plus rien n’allait, quand l’une m’arrangeait un symptôme, l’autre m’en déclenchait un autre… Je serai incapable de vous donner leurs noms tellement je les ai enchaîné ! J’ai vraiment galère pendant ces 9 mois, de voir que rien ne s’arrangeait c’était désespérant…

La dernière a été le coup de grâce, j’ai eu quasi tous les effets indésirables décrit dans la notice… De plus, je souffre d’insuffisance veineuse –ci-mer Mamounette-, j’ai une mauvaise circulation sanguine, ce qui fait que quand je reste trop longtemps debout, j’attrape des bleus aux cuisses –bon app’– ce qui m’a valu de porter des bas de contention, un peu frustrant tout ça à mon âge –à l’époque, j’étais vendeuse dans un magasin de meubles, je faisais minimum 10km en une journée-. La pilule que je prenais était déconseillée aux personnes ayant ce souci, comme quoi les médecins ne se renseignent pas toujours très bien et qu’on nous la prescrit comme un bonbec quoi…

Mon passage au bio d’il y a quelques mois niveau alimentation et cosmétique m’a fait réfléchir sur la pilule –plus tous les scandales récemment entendus par-ci par-là-, je ne la supportais plus et je n’ai presque jamais connu mon corps fonctionner avec ses hormones naturelles… D’autant plus que la pilule m’a fait enfler comme un ballon –tellement que j’ai même cru à une grossesse !– et qu’elle me filait la déprime puissance 10, je ne me reconnaissais vraiment plus, je me mettais à pleurer pour rien –je me rappelle que ça m’est arrivé en plein repassage, impossible de savoir pourquoi !-, c’était très dur à supporter… Là j’ai dis stop, j’ai arrêté ce malheur et j’ai demandé la pose d’un DIU au cuivre sans hormones synthétiques car mon corps ne les tolère plus.

Les renseignements

Rendez-vous est donc pris avec ma sage-femme qui m’explique un peu comment cela va se passer. Elle introduira donc un genre de longue tige graduée –pas tout en entier hein non plus, merci mais mon utérus c’est pas Albator non plus– dans laquelle se trouvera le stérilet. Elle va donc premièrement mesurer la longueur de l’utérus pour pouvoir bien placer le stérilet au bon endroit. Elle me prévient que cela risque d’être douloureux et me prescrit donc des Spasfon et de l’ibuprofène à prendre 1h avant de venir. Je ne me pose pas plus de questions et je repars, je dois juste la prévenir de la fin de mes prochaines règles pour pouvoir le faire poser au moment où le col est le plus ouvert. Ok à bientôt, je repars confiante et pas stressée du tout –LOL-.

La pose

La fin de mon cycle approchant, j’informe donc que je suis prête. Deux jours après, c’est le moment. J’ai trouvé sa nouvelle associée une fois arrivée au cabinet, c’est la première fois que je la voyais et je reconnais que sur le coup j’ai un peu flippé, pour une première c’était une belle entrée en matière ! Le courant passe bien et elle me rassure donc je me détends. Me voilà, allongée sur la table, la minette à l’air et les jambes gaiement écartées ! Elle procède en douceur et je suis toujours détendue… Jusqu’au moment de passer le col… Alors là, une douleur comme never, j’ai commencé à couiner et à chialer comme une gosse en lui disant que je n’allais jamais y arriver, que j’en peux plus, bref, je souffrais trop. Seulement bah elle était dans mon utérus donc faire machine arrière serait vraiment dommage… Elle continue en douceur mais à chaque fois qu’elle avançait j’hurlais à la mort, je suis tatouée –deux grosses pièces et d’autres plus petits-, j’ai « l’habitude » de maîtriser la douleur mais là c’est un level bien plus au-dessus ! C’est à ce moment là que je reçois le coup de grâce : elle touche la paroi utérine et là j’hurle de plus belle et je commence à me sentir partir, tête qui tourne, fourmis dans les mains, je me voyais tomber dans les pommes mais j’ai tenu bon une dernière fois pour le placement du stérilet…

L’après

Je rentre chez moi et je m’effondre en larmes, des gros sanglots que j’ai mis un moment à calmer dans les bras de mon Chéri –il m’a entendu souffrir parce qu’il m’a apporté mon chéquier que j’avais oublié à la maison, il était sonné le pauvre-, je disais que j’avais tellement mal vécu l’expérience que je ne le voulais plus, je regrettais mon geste.

La pose a été tellement difficile que ma sage-femme m’a prescrit une échographie par contrôler la position du DIU 10 jours seulement après l’avoir posé –le délai habituel est de 1 mois avec contrôle à nouveau 3 mois après-. Après coup j’ai repris mes esprits et étais plutôt contente d’avoir franchi le cap, que la pilule c’était de la merde pour mon cas donc j’espérais beaucoup qu’il soit bien placé… Et il l’est –dans de la joie– ! Fini la pilule jusqu’à ce que je veuille tomber enceinte !

Après la pose, j’ai eu quelques douleurs pendant 2 ou 3 jours mais rien de fou, comme si j’allais avoir mes règles. J’ai saigné pendant bien 10 jours mais cela est normal, le temps que l’utérus et le col se remettent de leurs émotions… Aujourd’hui je me sens très bien, il n’y a aucune gêne ni douleur par contre mon corps privé de sa dose d’hormones synthétique me fait déguster ! J’ai la peau hyper grasse, certains jours c’est même ingérable, pareil pour mon cuir chevelu ! Vu qu’en plus je fais du sport tous les jours je me retrouve à devoir me laver les cheveux tous les deux jours ! Mais surtout, le pire c’est que je reprends de l’acné kystique… J’ai quelques remèdes qui l’ont calmé ces derniers jours mais difficile à ce niveau là de repartir à la case départ… Mais franchement je ne regrette pas mon choix.

Quelques infos utiles

Il y a quelques petites choses à prendre en compte avant de se lancer. Le stérilet c’est un peu la porte ouverte aux bactéries donc il faut que vous soyez prudentes –je ne vous fais pas de dessin-. Il est déconseillé aux femmes ayant les ovaires poly kystiques car elles pourront souffrir de coliques expulsives –pour faire simple, des douleurs atroces– et ce n’est vraiment pas le but. Oubliez aussi si vous souffrez d’endométriose, elle risque fortement de s’aggraver –au passage il a été observé que l’endométriose est aggravée par les perturbateurs endocriniens-. Dès la pose, le stérilet cuivre est efficace de suite contrairement à l’hormonal –attendre au moins deux semaines-, vous pouvez le garder 5 ans et vous le faire retirer dès qu’un projet bébé est en cours, vous pourrez tomber enceinte dès qu’il aura été enlevé. Pour vous rassurer dans ce flot de douleur, mon amie Prescillia qui est infirmière aux urgences d’un CHU réputé m’a dit qu’il était très rare d’avoir à faire avec une patiente dont le DIU s’est déplacé.

J’espère que si vous cherchiez quelques réponses à vos questions, vous aurez trouvé les réponses dans cet article. D’ailleurs n’hésitez surtout pas à me demander si vous souhaitez savoir autre chose, je vous répondrai avec plaisir –si vous ne souhaitez pas faire votre demande en commentaire, vous pouvez me joindre par mail jessysmatter@hotmail.fr– ! Je tiens à préciser qu’il s’agit de mon expérience personnelle et que cela ne signifie pas qu’elle sera la même pour vous, nous sommes toutes différentes !

Vous êtes passées au stérilet de votre côté ? Ou vous pensez sauter le pas ? Parlez moi de vos expériences !

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